Si beaucoup auront découvert REM avec leur succès planétaire « Loosing my religion » et son irrésistible refrain au début des années 90, d’autres, plus au point sur l’histoire de la pop, savent que REM s’est formé au début des années 80 quelques mois après la déferlante punk. « And i feel fine…(The best of the I.R.S years 1982-1987) » compile leurs premières années, leurs premières ébauches (car ceux sont bien des ébauches urgentes, inassouvies, inabouties) pop. Si, pour nous, cette période n’égale ni les albums pré succès comme « Green », ni leur désarmant chef d’oeuvre « Automatic for the people », disque d’une beauté sidérante, REM plantait alors les graines de ce qui allait devenir leur marque de fabrique, le son REM à fructifier. Ce mélange de folk-rock aérien, de mélodies pop immédiates, associés à une culture immense, une intransigeance jamais prise en défaut, pourrait être la définition de REM. Depuis cette époque où la fraîcheur (la naïveté) était le principal atout de groupe, REM est devenu la machine que l’on connaît tout en conservant leur aura dans le monde de l’underground. Pour ça comme pour leurs morceaux vénéneux et séduisants, REM était, est et demeurera un modèle. |